1.a3
L’ouverture Anderssen se définit par le coup 1.a3. Elle doit son nom à Adolf Anderssen, qui la joua trois fois lors de son match de 1858 contre Paul Morphy.
Elle est rarement jouée, parce que 1.a3 ne permet ni le développement ni le contrôle du centre. Cependant, les blancs prouvent parfois son utilité en parvenant à transposer sur une ouverture dans laquelle il est important d’avoir un pion en a3. Mais, même si le coup 1.a3 peut s’avérer utile, à terme, il n’en reste pas moins prématuré.
Notez que 1.a3 n’est pas le plus mauvais premier coup. Certes, il ne s’agit pas d’un coup très constructif, mais ce n’est tout de même pas un coup destructif, comme 1.f3 (ouverture Gedult). Certains joueurs apprécieront l’impact psychologique de ce coup, par exemple en l’employant contre un adversaire qui connaît mieux la théorie des ouvertures.
Parmi les réponses noires les plus communes, on trouve : 1. … d5, qui permet de prendre directement possession du centre, et 1. …g6, qui prépare la mise en fianchetto du fou, qui vise alors l’aile-dame adversaire légèrement affaiblie. La réponse 1. … e5 est possible également, mais les blancs peuvent alors jouer 2.c4, transposant sur une sicilienne inversée, dans laquelle le pion en a3 peut s’avérer utile. Une autre approche : 2.e4 Cf6 3.Cc3 transpose sur une ouverture Mengarini.