La défense nimzo-indienne .
Elle fait partie des ouvertures semi-fermées et son code ECO s’étend de E20 à E59, soit environ 120 pages de l’Encyclopédie des ouvertures d’échecs. En raison de sa grande flexibilité et solidité (pour les Noirs), elle est très populaire à tous les niveaux de jeux. Elle se caractérise par les coups 1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4, quoique des transpositions telles que 1. c4 e6 2. Cc3 Cf6 3. d4 Fb4 sont possibles. Pour éviter la défense nimzo-indienne, les Blancs s’abstiennent souvent de jouer Cc3, en autorisant la défense ouest-indienne1 (permise par 3. Cf3) ou en optant pour la partie catalane (fondée sur le coup g2-g3).
Sommaire
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Analyse des premiers coups
1. d4: les Blancs prennent fermement pied au centre par un pion, conformément aux principes de l’école classique (Wilhelm Steinitz, Siegbert Tarrasch…).
1…Cf6: conformément aux principes de l’École hypermoderne, les Noirs ne répliquent pas en avançant eux-aussi un pion, ce qui pourrait conduire à une « guerre des tranchées », mais cherchent à contrôler le centre à distance. 1…Cf6 empêche en effet l’immédiat 2. e4, qui établirait le « duo de pions parfait » e4 + d4 au centre.
2. c4: dans le plus pur style classique, les Blancs cherchent encore à contrôler le centre avec des pions (empêchant 2… d5 — qui reviendrait dans un début du pion dame — car il suivrait 3. c4 x d5, échangeant un pion latéral contre un pion central).
2…e6: au centre étendu des Blancs, les Noirs opposent un centre retenu (pour l’instant). Ils ouvrent la voie au Fou f8 ce qui, après 3. Cc3 Fb4, peut leur permettre d’opérer le petit roque dès le 4e coup. Il convient de noter qu’après 1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3, les Noirs ont l’opportunité de revenir dans un gambit dame refusé par 3…d5. Au contraire, 3…Fb4cloue le Cavalier de c3, entravant encore la poussée e2-e4 en contrôlant par une pièce noire la pièce blanche qui contrôle la case e4. La lutte pour le centre est donc un leitmotiv dans cette ouverture.
La structure de pions des Noirs reste très flexible. Ils peuvent ainsi jouer …d5 et …c5 à leur convenance, réservant les poussées de pions pour le moment opportun.
Historique
Selon Max Euwe2, la première apparition notoire de cette défense date du tournoi de Saint-Pétersbourg de 1914, où Alexandre Alekhine l’utilisa contre Akiba Rubinstein à la 5eronde. Cette partie débuta par l’ordre de coups 1. d4 e6 2. c4 Cf6 3. Cc3 Fb4. Cet ordre de coups avait déjà été employé en 1883 à Londres par Joseph Henry Blackburne (avec les Noirs) contre Berthold Englisch. L’ordre de coups proprement nimzo-indien 1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 aurait été joué pour la première fois lors de la 6e ronde du tournoi de Saint-Pétersbourg de 1914, avec la partie David Janowski–Aaron Nimzowitsch3. Ce dernier, à la proue de l’École hypermoderne, a abondamment repris l’ouverture dans les années 1920et lui a donné son nom de défense nimzo-indienne. Grâce à ses efforts, la défense aurait été la première défense (hyper-)moderne à acquérir ses lettres de noblesse4. En effet, ladéfense est-indienne a mis très longtemps à être jugée respectable, et la défense Grünfeld a suivi (de peu) la défense nimzo-indienne dans les années 1920.
Principaux thèmes stratégiques
Un des motifs récurrents de la défense nimzo-indienne est le coup …Fb4 x Cc3, infligeant des pions c doublés aux Blancs. Une question majeure est la suivante: ces pions doublés représentent-ils une faiblesse statique pour le centre blanc ou une force dynamique? L’approche « s’infliger une faiblesse structurelle pour jouir d’un avantage dynamique » est typique de l’école hypermoderne, en contradiction flagrante avec la pensée classique qui cherchait à éviter toute faiblesse dans la position. Le thème des pions doublés s’interpénètre avec trois motifs isolés par Raymond Keene et Shaun Taulbut dans leur livre How to play the Nimzo-Indian Defence5:
Les Blancs détiennent la paire de Fous
Raymond Keene et Shaun Taulbut donnent les maximes générales suivantes:
- L’échange …Fb4 x Cc3 est avantageux
- s’il cause une faiblesse durable dans la structure de pions des Blancs
- si les Noirs ont les moyens de bloquer le centre d’une manière ou d’une autre (paralysant ainsi le potentiel offensif de la paire de Fous des Blancs)
- si les Noirs obtiennent un jeu actif par l’échange, notamment en menaçant la pièce qui reprend en c3.
- L’échange …Fb4 x Cc3 est désavantageux
- si les Blancs gardent une structure de pions intacte sans tomber en retard de développement
- si les Blancs peuvent pointer leur paire de Fous vers l’aile Roi des Noirs, et ont l’opportunité d’ouvrir à leur profit les diagonales correspondantes
- si les Blancs trouvent une position dominante pour leur Fou de cases noires (les Noirs ont échangé leur Fou de cases noires contre le Cavalier adverse, ce qui peut leur causer une faiblesse structurelle sur les cases de cette couleur).
Botvinnik-Reshevsky, 1948 (14e ronde): Position après 14. f4?! |
Les Blancs ont un « rouleau compresseur » de pions au centre
Exemple : Mikhaïl Botvinnik–Samuel Reshevsky, Championnat du monde d’échecs de 1948
Après 14. f4?!, la partie se poursuivit par : 14…f5! 15. Tae1 g6 16. Td1 Df7 17. e5 Tc8 18. Tfe1 dxe5 19. dxe5 Cg7 20. Cf1 Tfd8 21. Ff2 Ch5! 22. Fg3 De8 23. Ce3 Da4 24. Da2 Cxg3 25. hxg3 h5 26. Fe2? (26. Fc2!) Rf7 27. Rf2 Db3! 28. Dxb3 Cxb3 29. Fd3 Re7 30. Re2 Ca5 31. Td2 Tc7?! 32. g4! Tcd7! 33. gxf5 gxf5 34. Ted1? (Tdd1!) h4 35. Re1? Cb3 36. Cd5+ exd5 37. Fxf5 Cxd2 38. Txd2 dxc4 39. Fxd7 Txd7 40. Tf2 Re6 41. Tf3 Td3 42. Re2 0-1.
Les Noirs disposent leur Fou c8 en fianchetto (en b7)
Botvinnik-Smyslov, 1957 (13e ronde): Position après 14. Ff3 |
L
Le fianchetto du Fou Dame des Noirs est courant dans la défense nimzo-indienne comme l’a lui même explicité Nimzowitsch en annotation de la partie Bogoljubov-Nimzowitsch jouée à Carlsbad en 1929 et qui débuta par 1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. Cf3 Fxc3+ 5. bxc3 b6 6. g3 Fb7: « L’idée sous-jacente à mon plan est que je considère que la position des pions à c3, c4 et d4 est solide seulement si les Blancs peuvent jouer f3 et e4. C’est pourquoi les Noirs entreprennent tout ce qu’ils peuvent pour empêcher l’arrivée du pion e en e4 »6.
Autre exemple : Mikhaïl Botvinnik–Vassily Smyslov, Championnat du monde d’échecs 1957 (voir diagramme ci-contre)
Après 14. Ff3, au lieu de jouer 14…Ca5!, Smyslov choisit 14…Cg5?. Il suivit: 15. Fxc6! Fxc6 16. f3! a6 17. Cc3 f5 18. 0-0 Df6. Botvinnik déclara: « Les Noirs ont perdu la bataille de l’ouverture. Leur Cavalier est hors-jeu et leur Fou a peu de perspectives. Le centre blanc produira automatiquement un pion passé, et les Blancs doivent se contenter de compléter leur développement avant de procéder à cette avance ».
Il suivit: 19. Dd3 Tfd8 20. d5 Cf7 21. e4 exd5 22. cxd5! (sans peur du contre-jeu noir à l’aile dame qui échouera) Fd7 23. Fb2 Ce5 24. De2 f4 25. Cd1 b5 26. Cf2 c4 27. axb5 axb5 28. Dd2 Tac8 29. Tfc1 Te8 30. Fc3 Tc7 31. Rh1 Tb7 32. Ta2 h5 33. Tca1 (menaçant Ta8 suivi d’une attaque sur le Cavalier noir cloué) b4 34. Fxb4 Db6 35. Fc3 De3 36. Cd1 Dxd2 37. Txd2 Cd3 38. Fd4 Teb8 39. Cc3 Tb3 40. h4 T8b7 41. Ta8+ 1-0.
Analyse des principales variantes
Codes ECO
- E20 – 1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 (inclut la variante Romanichine 4. g3, 4.f3 et les variantes de la nimzo-indienne sans 4.f3 d5 5.a3 Fxc3+, couvert sous E25)
- E21 – 1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4 4.Cf3 (variante Kasparov sans 4…c5 5.g3, couvert sous E20)
- E22 – 4.Db3 (variante Spielmann)
- E23 – 4.Db3 c5
- E24 – 4.a3 (Variante Sämisch)
- E25 – 4.a3 Fxc3+ 5.bxc3 c5
- E26 – 4.a3 Fxc3+ 5.bxc3 c5 6.e3
- E27 – 4.a3 Fxc3+ 5.bxc3 0-0
- E28 – 4.a3 Fxc3+ 5.bxc3 0-0 6.e3
- E29 – 4.a3 Fxc3+ 5.bxc3 0-0 6.e3 c5
–
- E30 – 4.Fg5 (Variante de Leningrad)
- E31 – 4.Fg5 h6 6.Fh4 c5 6.d5 d6
- E32 – 4.Dc2 (Variante classique/variante Capablanca avec 4…0-0)
- E33 – 4.Dc2 Cc6 (Variante de Zurich)
- E34 – 4.Dc2 d5
- E35 – 4.Dc2 d5 5.cxd5 exd5
- E36 – 4.Dc2 d5 5.a3
- E37 – 4.Dc2 d5 5.a3 Fxc3+ 6.Dxc3 Ce4
- E38 – 4.Dc2 c5
- E39 – 4.Dc2 c5 5.dxc5 0-0
–
- E40 – 4.e3 (Système Rubinstein – Variante Taimanov)
- E41 – 4.e3 c5 (Variante Hübner)
- E42 – 4.e3 c5 5.Ce2 (Variante Rubinstein, Variante Romanichine-Psakhis via 5…b6 6.a3 Fa5)
- E43 – 4.e3 b6 (variante hollandaise, variante Keres)
- E44 – 4.e3 b6 5.Ce2 (Variante américaine, Variante 5…Fb7)
- E45 – 4.e3 b6 5.Ce2 Fa6 (Variante Fischer)
- E46 – 4.e3 0-0 (Variante Reshevsky)
- E47 – 4.e3 0-0 5.Fd3
- E48 – 4.e3 0-0 5.Fd3 d5 (Variante moderne)
- E49 – 4.e3 0-0 5.Fd3 d5 6.a3
–
- E50 – 4.e3 0-0 5.Cf3
- E51 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5
- E52 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 b6 (Fianchetto classique, variante Tal)
- E53 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 (Variante Averbakh)
- E54 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 7.0-0 dxc4 8.Fxc4 (Variantes Karpov, Bronstein, Smyslov)
- E55 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 7.0-0 dxc4 8.Fxc4 Cbd7 (Variante Parma)
- E56 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 7.0-0 Cc6 (Variante Larsen)
- E57 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 7.0-0 Cc6 8.a3 dxc4 9.Bxc4 cxd4
- E58 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 7.0-0 Cc6 8.a3 Fxc3 9.bxc3 (Variante Khasin)
- E59 – 4.e3 0-0 5.Cf3 d5 6.Fd3 c5 7.0-0 Cc6 8.a3 Fxc3 9.bxc3 dxc4 10.Fxc4 (Variante principale)
Variantes principaleS
Le système Rubinstein 4. e3 est le plus couramment adopté contre la défense nimzo-indienne. Durant leur carrière, Svetozar Gligoric et Lajos Portisch ont apporté de nombreuses contributions à ce système. La réponse noire la plus courante et la plus flexible est 4…0-0.
L’autre variante principale est la variante classique 4. Dc2 (aussi appelée variante Capablanca). Les autres lignes que ces deux systèmes sont moins ambitieuses.
Dans la variante classique, les Blancs essaient d’obtenir la paire de Fous sans démolir leur structure de pions. L’inconvénient de cette variante est que, la Dame blanche jouant au moins deux fois durant l’ouverture, les Blancs se trouvent en retard de développement en ce qui concerne leur aile Roi. Les Noirs se trouvent donc bien avisés d’ouvrir le jeu rapidement pour mettre à profit leur avance de développement. Bien qu’il existe une variante de la Nimzo-Indienne qui porte son nom (4. Cf3), Garry Kasparov a été un grand avocat de la variante classique, y compris en ce qui concerne la variation 4…d5 5. cxd5 exd5 6. Fg5 h6 7. Fh4 c5, qui était l’une des raisons pour laquelle 4. Dc2 n’était pas populaire depuis le milieu du XXe siècle7.
Exemples de parties
Garry Kasparov–Anatoli Karpov, Championnat du monde 1985, Moscou, 19e partie
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. Cf3 Ce4 5. Dc2 f5 6. g3 Cc6 7. Fg2 o-o 8. o-o Fxc3 9. bxc3 Ca5 10. c5 d6 11. c4 b6 12. Fd2 Cxd2 13. Cxd2 d5 14. cxd5 exd5 15. e3 Fe6 16. Dc3 Tf7 17. Tfc1 Tb8 18. Tab1 Te7 19. a4 Ff7 20. Ff1 h6 21. Fd3 Dd7 22. Dc2 Fe6 23. Fb5 Dd8 24. Td1 g5 25. Cf3 Tg7 26. Ce5 f4 27. Ff1 Df6 28. Fg2 Td8 29. e4 dxe4 30. Fxe4 Te7 31. Dc3 Fd5 32. Te1 Rg7 33. Cg4 Df7 34. Fxd5 Txd5 35. Txe7 Dxe7 36. Te1 Dd8 37. Ce5 Df6 38. cxb6 Dxb6 39. gxf4 Txd4 40. Cf3 Cb3 41. Tb1 Df6 42. Dxc7+ 1-0 (il peut suivre: 42…Df7 43. Cxd4 Dxc7 44. Ce6+).
Friedrich Sämisch-Jindrich Engel, Brno (République tchèque), 1928
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. a3 Fxc3+ 5. bxc3 d6 6. Dc2 De7 7. e4 e5 8. f3 o-o 9. Fd3 Cc6 10. Ce2 Ce8 11. o-o b6 12. Fe3 Ca5 13. Cg3 Fe6 14. De2 f6 15. f4 exf4 16. Txf4 Df7 17. d5 Fd7 18. Taf1 Cb7 19. Cf5 Cc5 20. Fxc5 bxc5 21. e5 dxe5 22. Th4 h6 23. Txh6 Cd6 24. Ce7+ Dxe7 25. Th8+ 1-0 (si 25…Txh8, alors 26. Dh5+ Rg8 27. Dh7+ Rf7 28. Fg6#, et si 25… Rf7, alors 26. Fg6+ Rxg6 27. Dh5#).
Jan Timman–Roman Dzindzichashvili, Genève (Suisse), 1977
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. Fg5 h6 5. Fh4 c5 6. d5 Fxc3+ 7. bxc3 d6 8. e3 e5 9. f3 Ff5 10. Db3 b6 11. h3 Cbd7 12. g4 Fh7 13. Ce2 g5 14. Ff2 h5 15. h4 e4 16. hxg5 exf3 17. gxf6 fxe2 18. Fxe2 Dxf6 19. Txh5 Fg6 20. Fh4 Dg7 21. Rd2 Fxh5 22. gxh5 Dg2 23. Tf1 Txh5 24. Tf2 Dh3 25. Fxh5 Dxh4 26. Tf5 Ce5 27. Fe2 o-o-o 28. a4 Tg8 29. Db5 De7 30. Th5 Dd7 31. Da6+ Db7 32. Db5 a6 33. Db1 Dc7 34. Th6 Rb7 35. Df5 Tg6 36. Th7 De7 37. Dh3 Tg8 38. Rc2 Rc7 39. Fh5 Df6 40. Rb3 Th8 41. Txh8 Dxh8 42. Df5 Dg7 43. De4 Dg5 44. Fd1 Dg6 45. Dc2 Dxc2+ 46. Fxc2 Cg4 47. e4 Ce5 48. Fd1 a5 49. Fe2 Rd7 50. Rc2 Re7 51. Rd2 Rf6 52. Re3 Rg5 53. Fd1 Cxc4+ 54. Rf3 f5 55. exf5 Rxf5 56. Re2 Rf4 57. Fb3 Cb2 58. Rd2 c4 59. Fa2 Re4 60. Rc2 Cxa4 61. Fxc4 Cc5 62. Rb2 Cd3+ 63. Ra3 Ce5 64. Fa2 b5 0-1.
Viswanathan Anand–Vladimir Kramnik, Championnat du monde 2008, Bonn (Allemagne), 6e partie
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. Dc2 d5 5. cxd5 Dxd5 6. Cf3 Df5 7. Db3 Cc6 8. Fd2 o-o 9. h3 b6 10. g4 Da5 11. Tc1 Fb7 12. a3 Fxc3 13. Fxc3 Dd5 14. Dxd5 Cxd5 15. Fd2 Cf6 16. Tg1 Tac8 17. Fg2 Ce7 18. Fb4 c5?! (18…Tfe8 était meilleur) 19. dxc5 Tfd8 20. Ce5 Fxg2 21. Txg2 bxc5 22. Txc5 Ce4 23. Txc8 Txc8 24. Cd3 Cd5 25. Fd2 Tc2 26. Fc1 f5 27. Rd1 Tc8 28. f3 Cd6 29. Re1 a5 30. e3 e5 31. gxf5 e4 32. fxe4 Cxe4 33. Fd2 a4 34. Cf2 Cd6 35. Tg4 Cc4 36. e4 Cf6 37. Tg3 Cxb2 38. e5 Cd5 39. f6 Rf7 40. Ce4 Cc4 41. fxg7 Rg8 42. Td3 Cdb6 43. Fh6 Cxe5 44. Cf6+ Rf7 45. Tc3 Txc3 46. g8D+ Rxf6 47. Fg7+ 1-0.
Miguel Najdorf–Robert Hübner, Wijk aan Zee (Pays-Bas), 1971
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. e3 c5 5. Fd3 Cc6 6. Cf3 Fxc3+ 7. bxc3 d6 8. e4 e5 9. d5 Ce7 10. g3 h6 11. Ch4 g5 12. Cg2 Da5 13. Db3 Fh3 14. o-o o-o-o 15. Tb1 Dc7 16. f3 Rb8 17. Tf2 Thg8 18. Ce3 Fc8 19. Rf1 Tdf8 20. Re1 Ce8 21. Cf5 Cxf5 22. exf5 f6 23. g4 Th8 24. Fe3 h5 25. Ff1 Tf7 26. h3 Dd7 27. Rd2 Cc7 28. a4 Te7 29. Te1 Ca8 30. a5 Dd8 31. Da3 Thh7 32. Tb1 b6 33. Fd3 Tb7 34. axb6 Cxb6 35. Ta1 Dh8 36. Rc2 hxg4 37. hxg4 Fd7 38. Da2 Th2 39. Rd2 Txf2+ 40. Fxf2 Dh2 41. Re2 Ca4 42. Dd2 Fe8 43. Tb1 Txb1 44. Fxb1 Df4 45. Fd3 Dxd2+ 46. Rxd2 Cb6 47. Rc1 Fa4 48. Fc2 Fd7 49. Fd3 Rc7 50. Rb2 Fc8 51. Rb3 Fa6 52. Fe3 Cxd5 0-1.
Lajos Portisch–Bobby Fischer, 2e Piatigorsky Cup, Santa Monica (États-Unis), 1966
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. e3 b6 5. Cge2 Fa6 6. Cg3 Fxc3+ 7. bxc3 d5 8. Df3 o-o 9. e4 dxe4 10. Cxe4 Cxe4 11. Dxe4 Dd7 12. Fa3 Te8 13. Fd3 f5 14. Dxa8 Cc6 15. Dxe8+ Dxe8 16. o-o Ca5 17. Tfe1 Fxc4 18. Fxc4 Cxc4 19. Fc1 c5 20. dxc5 bxc5 21. Ff4 h6 22. Te2 g5 23. Fe5 Dd8 24. Tae1 Rf7 25. h3 f4 26. Rh2 a6 27. Te4 Dd5 28. h4 Ce3 29. T1xe3 fxe3 30. Txe3 Dxa2 31. Tf3+ Re8 32. Fg7 Dc4 33. hxg5 hxg5 34. Tf8+ Rd7 35. Ta8 Rc6 0-1.
Matthew Sadler–Viktor Kortchnoï, Tilburg (Pays-Bas), 1998
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. e3 o-o 5. Fd3 d5 6. Cf3 b6 7. o-o Fb7 8. cxd5 exd5 9. Ce5 Fd6 10. f4 c5 11. Df3 (la très agressive attaque Pillsbury) Cc6 12. Dh3 g6 13. Rh1 a6 14. Fd2 b5 15. Tad1 cxd4 16. Cxc6 Fxc6 17. exd4 b4 18. Ce2 Fb5 19. f5 Fxd3 20. Dxd3 Ce4 21. Ff4 1/2-1/2.
A. Aleksandrov-Michael Adams, Olympiades de Turin (Italie), 2006
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. e3 o-o 5. Fd3 d5 6. Cf3 c5 7. o-o dxc4 8. Fxc4 Cbd7 9. a3 Fa5 10. Fd2 cxd4 11. Cxd4 Ce5 12. Fe2 Fd7 13. Db3 Cc6 14. Cf3 De7 15. Tfd1 Tfd8 16. Da4 Fc7 17. Cb5 Fb6 18. Dh4 h6 19. Fe1 Fe8 20. Cd2 a6 21. Cc3 Cd5 22. Dxe7 Ccxe7 23. Cxd5 1/2-1/2.
Y. Pelletier-A. Volokitin, Biel, 2006
1. d4 Cf6 2. c4 e6 3. Cc3 Fb4 4. e3 o-o 5. Fd3 c5 6. Cf3 d5 7. o-o Cc6 8. a3 Fxc3 9. bxc3 dxc4 10. Fxc4 Dc7 11. Fb2 e5 12. h3 b6 13. Fa2 Fa6 14. Te1 e4 15. Cd2 Tad8!? 16. f3 exf3 17. Dxf3 Ce5? 18. dxe5! Txd2 19. exf6 Txb2 20. Dg4 g6 21. Dg5 Td8? 22. Ted1 Fb7 23. De5! Txg2+ 24. Rf1 Db8 25. Fxf7+ Rh8 26. Txd8+ Dxd8 27. Fd5 Tg5 28. Dxg5 Fxd5 29. Td1 Fc4+ 30. Re1 Db8 1-0 (il peut suivre 31. Df4, qui gagne pour les Blancs).
Notes
- ↑ choix souvent effectué avec les Blancs par Anatoly Karpov notamment
- ↑ Nimzo-Indisch, page 10
- ↑ How to play the Nimzo-Indian defence par Raymond Keene et Shaun Taulbut, Batsford, 1982, p. 6
- ↑ Chess Openings for Black explained par Lev Alburt,Roman Dzindzichashvili et Eugene Perelshteyn, Chess Information and Research Center, 2005, p. 249
- ↑ Batsford, 1982, ISBN 07134 40074
- ↑ « Winning with the hypermodern » par Raymond Keene et Eric Schiller, Batsford, 1994, p. 75
- ↑ Steve Giddins, « How to build your chess opening repertoire », ed. Gambit, 2003, ISBN 1-901983-89-7, p. 123-124
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