Au jeu d’échecs, la finale est la dernière phase de la partie.
Il est difficile de lui fixer des limites précises, mais elle commence quand la plupart des pièces ont disparu. Certaines parties ne connaissent cependant pas cette dernière phase, car elles s’interrompent plus tôt (par mat, abandon, ou nulle précoce).
Bien qu’elles soient souvent négligées ou redoutées par les joueurs amateurs, les fins de partie constituent un aspect très intéressant du jeu d’échecs, aussi bien sur les plans technique, didactique ou artistique, souvent étroitement mêlés. Publié depuis 1982 et régulièrement mis à jour, l’Encyclopédie des finales d’échecs présente un classement systématique des finales : le code ECE et tente de présenter un panorama exhaustif des finales : 5 volumes publiés et 9000 positions analysées. Depuis, le monde des finales est devenu un espace de recherche privilégié pour les ordinateurs.
Sur le plan technique, une connaissance mininale des finales est nécessaire pour déterminer s’il vaut encore la peine de poursuivre la partie ou non, par exemple. De nombreux pédagogues – à commencer par Siegbert Tarrasch – considèrent d’ailleurs que l’apprentissage du jeu d’échecs doit commencer par l’étude des finales. La seconde justification d’une connaissance, au moins minimale, c’est de permettre au joueur de concrétiser l’avantage matériel ou positionnel qu’il a acquis.
Sommaire |
Finales élémentaires
- Roi et pièce(s) contre roi seul:
- Thème de la promotion d’un pion :
- Roi et pion contre roi seul
- Roi, tour et pion contre roi et tour:
- Position de Lucena (pour gagner la partie)
- Position de Philidor (pour annuler la partie)
- Position de Vančura (pour annuler la partie)
Finales plus avancées
- Autres finales de pions
- Roi et dame contre roi et fou
- Roi et dame contre roi et cavalier
- Roi et dame contre roi et pion
- Roi et tour contre roi et pion
- Roi et fou contre roi et pion
- Roi et cavalier contre roi et pion
- Roi et deux cavaliers contre roi et pion
- Roi, tour et fou contre roi et tour
Autres finales
Les autres finales peuvent être extrêmement ardues.
- Roi et dame contre roi et tour
- Finales de tours (les plus fréquentes)
- Finales de pièces mineures
- Finales de dames.
Finales et informatique
Finales artistiques
Certains problèmes d’échecs, en particulier les miniatures, peuvent être considérés comme des positions de finales, la différence avec les études résidant dans le fait qu’il suffit de quelques coups pour infliger le mat.
Spécialistes des finales
La quasi totalité des GM sont des connaisseurs des finales, mais certains y ont fait valoir une maîtrise exceptionnelle. Parmi lesquels :
- Youri Averbakh, qui a publié de nombreux ouvrages sur le sujet
- José Raúl Capablanca,
- Bobby Fischer,
- Viktor Kortchnoï, auteur de monographies sur les finales de tours, en particulier
- Akiba Rubinstein,
- Vassily Smyslov
Bibliographie
- Paul Keres, Finales d’échecs pratiques, Éditions Grasset, 1993 (ISBN 2-246-47451-5)
- Alain Villeneuve, Les Finales, Tome 1 (mats élémentaires, finales de pions, finales de tours), Éditions Grasset, 1998 (ISBN 978-2246558019)
- Alain Villeneuve, Les Finales, Tome 2 (finales de dames, finales de fous, finales de cavaliers, tour contre fou, tour contre cavalier, autres finales), 1998 (ISBN 978-2246574415)
- (en) Karsten Müller, Frank Lamprecht, Fundamental Chess Endings, Gambit, 2001 (ISBN 1-901983-53-6)
- (en) Mark Dvoretsky (préf. Jacob Aagaard), Dvoretsky’s Endgame Manual, Milford, Russell Enterprises, 2011, 3e éd. (1re éd. 2003), 408 p. (ISBN 978-1-936490-13-4) [présentation en ligne]
- (en) Irving Chernev (préf. Bruce Pandolfini), 200 Brilliant Endgames, New York, Dover, 2003 (1re éd. 1989), 223 p. (ISBN 978-0-486-43211-3)