Le gambit dame est une ouverture très populaire au jeu d’échecs. Le gambit dame fait partie des débuts fermés et occupe à lui seul pratiquement la totalité du volume D de l’Encyclopédie des ouvertures d’échecs. Il apparait après la suite de coup suivants :
1. d4 d5 2. c4
Le gambit dame était déjà connu des maîtres italiens du xve siècle, et le célèbre joueur espagnol de cette époque Ruy Lopez le mentionne dans son traité qu’il écrit à son retour de Rome.
Le gambit dame a été une arme maîtresse entre les mains des joueurs français des années 1830 (par exemple La Bourdonnais, considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son époque), mais ne devient vraiment populaire qu’à la fin du xixe siècle.
L’irruption des théories hypermodernes dans les années 1920, qui remettent en question la primauté du centre et la réponse automatique 1…d5, brise son hégémonie (dans les débuts du pion-dame) au profit des défenses indiennes commençant par 1…Cf6. Le gambit dame continue cependant à se développer et reste un classique indémodable amenant des variantes complexes analysées en profondeur. Elle a été l’une des ouvertures favorites de l’ancien champion du monde Anatoli Karpov.
Le gambit peut être accepté (dxc4) ou refusé, les défenses orthodoxe, slave et semi-slave1 étant les plus pratiquées.
Après 1.d4 d5 2.c4, les principales variantes sont :
- 2. … dxc4 : gambit dame accepté ;
- le gambit dame refusé :
- 2. … c6 : la défense slave ;
- 2. … e6 : la défense orthodoxe ;
- 2. … c6 suivi de 3.Cf3 Cf6 4.Cc3 e6 : la défense semi-slave ;
- 2. … e5 : le contre-gambit Albin ;
- 2. … Cc6 : la défense Tchigorine.