Leçons vidéos et Cours d'échecs

A ceux qui fatigués d'apprendre veulent enfin savoir !

Système d’ouvertures pertinent




Un système d’ouverture pertinent.

Qu’est ce qu’un répertoire (système d’ouverture) pertinent?

Je suis plutôt radical sur ce point. Sans approche précise on risque de se fourvoyer et s’engager dans une démarche peu ou pas productive.

Il y a selon moi trois méthodes pour aborder cette problèmatique des ouvertures. Chaque méthode a ses avantages et inconvénients.

Méthode 1

La méthode hard

Méthode 2

La méthode classique

Méthode 3

Mon approche

La méthode hard

Jouer au feeling mais surtout choisir une direction. Le joueur débutant joue au feeling mais sans direction. Sa partie relève de la guerilla (pas bien) et non de la stratégie (Bien).

Une direction c’est quoi ? La stratégie aux échecs c’est « rentrer ».

« Une direction c’est opter pour une invasion de l’aile dame du centre ou de l’aile roi !»

Et oui on pensait que c’était compliqué les échecs, non c’est très simple. Donc la « méthode hard » consiste à choisir une direction et de s’y tenir.

Exemple 1: Je choisis l’aile dame. (invasion de l’aile dame et je n’oublie pas)

Avec les Blancs

Je choisis 1.c4 (dans l’esprit anglais) et je joue en cohérence par exemple 2.g3 et Fg2 et la vie est belle. Le Fg2 m’indique la direction, il ‘maide beaucoup et boum j’ai un deuxième contrôle sur d5 et si je joue Cc3, j’ai un troisième contrôle, une bonne base de travail. Je peux continuer avec a3 b4 et plus j’avance sur l’aile dame mieux c’est. Plan simple et aussi féroce que discret (d’où sa férocité) plutôt qu’une attaque grossière sur l’aile roi, souvent spectaculaire mais de fait longue.

Petite variante … et si je commencais avec 1.g3 il m’indique l’aile dame et pourquoi ne pas le garder actif avec un Ce2 voire retomber dans la ligne classique ci dessus.

Avec les Noirs

Je choisis 1…c5 avec les mêmes coups que l’anglaise mais transposés… pour me retrouver dans une siclienne dragon ou type dragon.

Exemple 2 : Je coisis l’aile roi (Invasion de l’aile roi et je n’oublie pas)

Avec les Blancs

Je choisis 1.f4 (symétrique par rapport à c4) et je joue un début Bird. En cohérence je peux continuer par exemple 2.Cf3 3.e3 4.b3 5.Fb2 et pourquoi pas 6.Fd3 7.0-0 8.De1 9.Dh4 avec attaque sur l’aile roi …

Petite variante … et si je comencais avec 1.b3 (un début Larsen ) il m’indique l’aile roi et soit jouer dans l’esprit Larsen soit retomber dans un début Bird.

Avec les Noirs

Je choisis 1…f5 avec les mêmes coups que le début Bird mais transposés… pour se retrouver dans une Bird en second. (Ou position type Hollandaise).

 Autre idée. Jouer 1.g4 (Un début Grob) ou 1…g5 dans l’esprit Basman original peu connu et a le mérite donc de sortir des sentiers battus.

Exemple 3 : Je coisis le centre (Invasion du centre et je n’oublie pas)

« Les intentions centrales sont les plus productives mais les plus complexes ! »

Je ne développe pas car je vais en reparler dans la méthode classique et mon approche justement qui tient compte de cette difficulté à jouer au centre.

Avec les Blancs

Je choisis 1.e4 ou d4.

Avec les Noirs

Selon le coup blanc Je choisis 1.e5 ou d5.

La méthode classique

Sur le plan technique le traitement des ouvertures est l’un des gros problèmes dont l’approche pédagogique constitue certainement un point important. Mais quelle est la nature même de cette difficulté ? Imaginons ce que peut penser un joueur débutant à son premier coup, c’est bien beau la liberté mais trop de liberté effraie. Sans un minimum de repères on se sent vite perdu face à un tel dédale de possibilités et même avec du talent ce sentiment d’impuissance et de doute poindra rapidement. Pour un joueur un peu plus averti il saura que la théorie des débuts existe, mais cela reste le plus souvent beaucoup trop succinct et on en revient vite à une pratique anarchique.

Ouvrir aux échecs c’est débuter une partie. Bien évidemment on peut jouer ce que l’on veut et le débutant le fera allègrement, « sans savoir ! » alors que le joueur confirmé sait que tout se joue dès les premiers coups! Voilà, nous sommes déjà dans la complexité, et oui il y a des ouvertures, chacune possédant plus ou moins de variantes sans compter les sous variantes etc… C’est ce qu’on appelle la théorie des débuts, il y a des livres, des Encyclopédies, ( sans compter Internet maintenant !) tout y est répertorié, classé, il y a de bonnes lignes ( suites théoriques ) et des lignes inférieures, avec dans telle ligne de la sicilienne avantage blanc, là un gros avantage pour les noirs dans l’Arkangelsk de l’Espagnole, et malheur à celui qui s’égare dans les méandres du gambit dame refusé ! La théorie existe, elle est vaste, indigeste, en plus elle évolue telle une langue vivante, et il est préférable de la connaître, et suivre son évolution! Ce travail complexe, ne peut être entrepris que par les plus ambitieux et les plus travailleurs et ne peut concerner les joueurs qui débutent.

Présentons plus en détail cette difficulté, cela peut constituer au passage une ébauche de méthode pour ceux et celles qui voudraient malgré tout s’engager dans cette voie.

Il faut choisir un premier coup blanc qui induit un travail sur toutes les réponses noires.

Sur 1.e4 par exemple (Coup conseillé pour le débutant, quelle folie) il y a pas moins de 11 réponses noires et pas des moindres.

1…c5 Défense Sicilienne / 1147126 parties (la plus agressive)

1…e5 Début ouvert / 681874 parties (une vie de travail, surtout avec l’Espagnole)

1…e6 Défense Française / 373749 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…c6 Défense Caro-Kann / 201867 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…d6 Défense Pirc/Ufimsev / 126396 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…d5 Défense Scandinave / 108524 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…g6 Défense Moderne / 82442 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…sf6 Alehkine / 69395 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…sc6 Nimzovitsch / 69395 parties (solide et jouée à haut niveau)

1…b6 Défense Owen / 8733 parties (moins jouée)

1…a6 Défense Miles / 2123 parties (Rare)

Avec les Noirs nous dépendons du premier coup blanc, il nous faudra choisir une défense. Même si nous ne prenons que les 4 premiers coups les plus joués cela nécessite déjà un travail énorme. Profitons en pour les présenter dans l’ordre.

1.e4 on peut choisir 1…c5 la sicilienne ou tant d’autres (Elles sont citées juste au dessus)

1.d4 on peut choisir 1…d5 1…f5 la défense hollandaise ou 1…sf6 Les défenses indiennes

1.c4 on peut choisir parmi les 3 grandes lignes 1…c5 1…e5 ou 1…sf6

1.nf3 là on peut choisir ce que l’on veut!

Voilà la méthode classique, elle a ses vertus, et toute personne qui veut faire carrière devra se l’approprier ( Pas toutes les ouvertures mais se constituer un répertoire, faire un choix parmi tous ces débuts avec les Blancs et toutes ces défenses avec les Noirs ) . Cependant son acquisition et sa maîtrise constituent un obstacle de taille pour le joueur débutant pas forcément très doué, qui n’a pas beaucoup de temps pour son étude et dont la motivation n’est pas celle d’un Bobby Fischer. La théorie classique est difficile d’accès car elle nécessite un gros travail de mémorisation/compréhension. De plus le propre du joueur débutant est qu’il évolue dans des tournois où la théorie ne serait pas pertinente, car aucun joueur débutant ne la récite ? Et puis pourrons nous garder en mémoire autant de lignes, sans les oublier pire les mélanger.

Bon, admettons qu’un jour on ait la chance de rencontrer un connaisseur qui va avec beaucoup de courtoisie jouer les mêmes variantes théoriques, (Youpi je n’ai pas travaillé pour rien) on imagine bien qu’un coup non théorique adviendra tôt ou tard ? On peut s’interroger dès lors, sur la capacité d’adaptation du joueur débutant qui bascule d’un seul coup d’une récitation tranquille aux affres d’une vraie prise de décision.

Pour ma part je pense que ce traitement classique des ouvertures n’est pas du tout adapté à un joueur débutant. Le danger est de s’engager dans cette voie sans savoir où l’on met les pieds, le plus souvent sans méthode ce qui débouchera tôt ou tard (le plus souvent tôt, voire très tôt) sur un arrêt du travail, donnant ainsi nombre de joueurs de clubs qui stagnent avec des bribes de connaissances (désolé pour ceux et celles qui se reconnaîtraient).

Si ce même joueur débutant prenait la décision malgré tout d’utiliser cette méthode classique, il devra mettre au point une méthode et un programme d’entraînement.

Voici une proposition.

Etablir son répertoire à savoir choisir son ou ses premiers coups blancs et les défenses (donc avec les Noirs) selon ce que joue les Blancs.

Les coups blancs les plus fréquemments joués sont:

1.e4 1.d4

1.c4

1.Cf3

La question de 1.e4 1.d4 ou 1.c4 ?

Jouer 1.e4

(débuts ouverts si les noirs jouet 1…e5 ou semi ouverts les autres réponses noires)

Nature des parties: Jeu tactique/Activité des pièces

On entend souvent dire qu’un joueur débutant doit commencer par 1.e4? Ok pourquoi pas mais il y a quand même onze réponses possibles et pas des moindres, à partir de là il faut assumer et être cohérent soit on la joue au feeling soit on travaille, ce qui implique travail et méthode.

  • Travailler régulièrement

  • Acquérir la Théorie (Beaucoup de boulot mais c’est possible, même si peu le font)

    • Se faire des fiches

    • Dossiers Chessbase

  • Beaucoup pratiquer (Compétition, parties amicales, logiciels, internet)

Jouer 1.d4

(débuts fermés si les noirs jouent 1…d5 ou semi fermés pour les autres coups)

Quant à la masse de travail cela me paraît plus judicieux, puisqu’il n’y a que trois réponses principales

1…d5 avec en général le gambit Dame

1…Cf6 les défenses indiennes

1…f5 la défense Hollandaise

Jouer 1.c4

Bon choix, moinsn connu et il me semble qu’il nécessite moins de travail que 1.e4 (Cà c’est sûr) et d4. En plus 1.c4 permet de jouer des systèmes symétriques avec les Noirs (1…c5 étant en quelque sorte en anglaise en second, ce type de transposition rejoigniant ma méthode d’enseignement)

« Dans l’approche classique nous devons choisir des défenses noires ce qui démultiplie le travail. C’est bien d’avoir un répertoire vaste, encore faut il le maîtriser par un travail régulier et intensif ».

Les défenses

Il est bien évident que nous ne jouons pas toujours avec les Blancs. Il faut donc pour avoir un répertoire « bouclé », choisir une défense sur chaque 1er coup blanc.

Mon approche

Ma méthode qui est le fruit d’une longue expérimentation et d’emprunts divers peut constituer une voie médiane dans le traitement des ouvertures. Elle repose sur des points précis.

  • Le premier point est le plus important à savoir la direction/invasion d’un des trois secteurs du jeu (Aile roi/Dame ou Centre), chaque ouverture reposant sur un de ces secteurs (Zone d’invasion).

  • Le second point consiste en une récitation qui indique le placement précis des pièces constituant « une base intangible ».

  • Le troisième point spécifique et original est que l’on joue le même système avec les Blancs et les Noirs.

  • Le quatrième point, est que ces séquences de base peuvent rejondre les grandes lignes théoriques.

Concernant le premier point, combien de fois voit-on chez le joueur débutant un égarement dans la façon de mener la partie, elle ressemble le plus souvent à une petite guérilla aveugle qui relève plus du tâtonnement que de la cohérence stratégique, alors que le simple fait d’énoncer la zone d’invasion (et ne pas l’oublier) donnerait immédiatement plus de clarté dans la conduite de la partie !

Pour ce qui est du second point nous voyons immédiatement le confort de la simple récitation d’une dizaine de coups parfois plus parfois moins. Quelle satisfaction de savoir que nos pièces seront sainement placées! Et quel gain de temps à la pendule.

Nous pourrions résumer le bon établissement d’un répertoire d’échecs par cette synthèse « Un répertoire bien établi permet de jouer systématiquement des positions connues et maîtrisées ».

Il me semble clair que jouer à chaque fois le même type de position permet de s’installer dans un processus d’accumulation de l’expérience. Cet aspect si important pour la maîtrise des ouvertures se renforce d’avantage par le troisième point car ces ouvertures sont transposables d’une couleur sur l’autre.

Si je devais reformuler les aspects positifs de ce traitement des ouvertures, je dirai en me voulant plus synthétique et concis.

Une direction / une récitation / un système identique Blancs et Noirs!

Cerise sur le gâteau, ces ouvertures (récitation de base) rejoignent les lignes théoriques classiques et on peut considérer que le travail sur les ouvertures sera terminé avec ce travail spécifique « par le haut ». Ce traitement des débuts une fois maîtrisé permet de « fonctionner à tiroir ». A des fins d’explicitation, le joueur débutant muni de ces deux tiroirs (Le tiroir pour débutant, et le tiroir des maîtres) convoquera le tiroir des petits face à un adversaire novice qui joue au coup par coup, et le tiroir des grands à la mesure des connaissances d’un adversaire plus confirmé.

Les inconvénients de ma méthode (Sur le point précis des ouverrtures.)

A mes yeux…. peu! (Orgueil quand tu nous tiens, comme disait Camille), on pourrait penser à une méthode répétitive et sclérosante.

Pour le premier point; qui ne répète pas? Plus sérieusement on ne peut pas éviter la répétition surtout dans les premiers coups. Que l’on pratique ma méthode ou la théorie classique on répète (intelligemment évidemment) des séquences connues et plus on répète plus on maîtrise la théorie et plus on est performant. Voilà je ne fais que rappeler une évidence, même Michel Ange a répété avant de devenir Michel Ange. Désolé pour les gros ego qui voudraient être pionniers en tout! Cet inconvénient a par nature sa limite, il y a un forcément un moment où l’on jouera (après l’ouverture), à savoir le milieu de partie et ensuite la finale.

Pour le second point (la sclérose) j’entends plus cet argument, et on peut en effet sentir les méfaits de cette méthode, lassitude comportement et séquences schématiques, non vigilance sur l’ordre des coups. Des inconvénients de cet ordre me semblent justes mais il ne faudrait pas les considérer outre mesure. Cependant n’en est il pas de même avec les ouvertures classiques? Pour lutter contre cet inconvénient on peut tout simplement travailler d’autres ouvertures (outils) et les intégrer à notre caisse à outils. Au passage on pourra surprendre nos adversaires habitués à nos systèmes répétitifs et sortir une petite nouveauté!

En outre rappelez vous la méthode hard qui permet de plonger à nouveau dans l’intelligence pure, utilisez cette ressource lors de vos parties amicales ou Blitz.

© 2024 Leçons vidéos et Cours d'échecs

Thème par Anders Norén