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Place Louis Marin

La place Louis Marin

Né à La Ciotat le 7 juin 1721, Louis, Claude, MARIN était le fils de Louis MARIN, capitaine marinier, et de Anne REVEST. Il appartenait à une famille d’origine italienne, émigrée depuis longtemps en Provence, les MARINI, dont le nom fut francisé en MARIN.
Son enfance ne fut pas heureuse, car son père mourut dans un naufrage alors qu’il n’avait que six ans. Sa mère se remaria deux ans après et son parâtre le tyrannisait.
Le curé FABRE, reconnaissant sa vive intelligence, voulait qu’il entre dans les ordres. Mais Louis MARIN avait plus d’ambition et le brave abbé paya son voyage à Paris, où le Comte d’OLLOLIER le prit sous sa protection comme précepteur pour ses enfants.
Il devint successivement avocat au Parlement de Paris, puis secrétaire général de la Librairie en 1763, Censeur royal et enfin, Directeur de la « Gazette de France » en 1771.
La censure de l’époque était féroce, mais il l’exerçait avec un certain discernement. En relation avec tous les écrivains de son temps, il lui arrivait de fermer les yeux sur l’entrée en France d’ouvrages qu’il avait interdit et qui étaient imprimés en Hollande ou en Suisse: VOLTAIRE, dit-on, profita souvent des complaisances de MARIN.

Louis Marin (Louis Vigee)

Par contre, en 1773, il s’oppose en tant que censeur à BEAUMARCHAIS lors de son procès contre le Conseiller GOEZMAN. Furieux, l’auteur du « Barbier de Séville » veut se venger de lui: il se sert d’un tic qu’avait MARIN d’émailler ses discours de l’expression provençale « Ques’aco? » (qu’est ce que c’est?) et écrit la dessus un pamphlet qu’il termine par « Ques’aco – Marin? ». La Cour, ayant pris le parti de BEAUMARCHAIS, en fait des gorges chaudes et, ridiculisé, chansonné, il est obligé de quitter Paris.

Il revint donc, plein d’amertume, à La Ciotat où il retrouve des amis précieux comme Joseph FABRE, qui occupait alors la fonction de Lieutenant – Général de l’Amirauté. Celui-ci lui transmet sa charge, ce qui n’était pas sans importance en 1778!
C’est durant cette période qu’il écrivit son “HISTOIRE DE LA CIOTAT” et un mémoire sur le port de Marseille qui lui ouvrirent les portes de l’Académie de Marseille en 1783.

Mais il veut revenir à Paris: il y avait conservé des amis fidèles et le temps avait calmé le scandale.. Il put obtenir du gouvernement de LOUIS XVI, outre la conservation de son titre de Censeur, sa nomination au titre d’Inspecteur de la Librairie de Provence.
Mais, il est à peine remis dans ses anciennes et nouvelles attributions que la Révolution éclate.. MARIN y perd sa place et ses pensions. Pour vivre, il donne alors des articles au “Journal de Paris” et reçoit l’aide de vieux amis.

Pour répondre à un voeu du Conseil municipal de La Ciotat en date du 28 pluviôse An XII ( 18 février 1804 ), Louis MARIN envoya à sa ville natale son portrait (le pastel de Louis VIGEE ci-dessus) qui est conservé au Musée Ciotaden.

Pratiquement oublié de tous, Louis MARIN mourut à Paris, rue Montmartre, le 7 juillet 1809, en présence, cependant, de son jeune compatriote Etienne MASSE. La « Gazette de France » oublia même de consacrer quelques lignes à la mémoire de son ancien directeur, cependant le « Journal de Paris » et le « Mercure de France » saluèrent la disparition du doyen des gens de lettres de France de l’époque.

Samedi 27 Mai 2017

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