Au jeu d’échecs, le début orang-outang ou Sokolski, ou encore ouverture polonaise, est caractérisé par le premier coup 1. b4.
L’ouverture orang-outang est une ouverture rare. Selon ChessBase, le coup 1. b4 est le neuvième coup le plus populaire. Elle est classée sous le code A00 dans l’Encyclopédie des ouvertures d’échecs (ECO).
Histoire
Xavier Tartakover, joueur français d’origine polonaise, joua ce coup pour la première fois à haut niveau au Tournoi de New York en 1924et appela ainsi le début à la suite d’une visite au zoo du Bronx.
L’ouverture n’a jamais été populaire à haut niveau, bien que quelques forts joueurs l’aient employé occasionnellement (par exemple Richard Réti contre Abraham Speijer àScheveningue en 19231 et Boris Spassky contre Vasily Smyslov en 19602).
Le joueur soviétique Alekseï Sokolski écrivit un livre sur cette ouverture qu’il jouait fréquemment ((ru)Дебют 1 b2-b4, 1961).
Réponses possibles des Noirs
Sur cette poussée du pion, les Noirs peuvent répondre :
- 1… d5 qui peut être suivi par 2.Fb2 e6 3.e3 Cf6 4.b5 c5 et les noirs poursuivront leur développement par Fe7, 0-0, b6 avec un fou en fianchetto en b7 et Cbd73.
- 1… e5 qui peut mener à 2.Fb2 Fxb4 3.Fxe5 Cf6 4.Cf3 d5 5.e3 Fd6 6.Fb2 c5 =3
- 1… f5
- 1… Cf6
- 1… c6
plus rarement :
- 1… a5
- 1… c5
- 1… e6
Notes
- ↑ Réti-Speyer 1923 [archive]
- ↑ Spassky-Smyslov 1960 [archive]
- ↑ a et b Gábor Kállai, Traité moderne des ouvertures, vol. 2, Caissa Chess Books, 1997, 180 p., p. 155
Bibliographie
- (de) A. P. Sokolsky, Die Eröffnung 1. b2-b4, Schach Archiv, Hambourg, 1964.
- (en) Yvry Lapshun, Nick Conticello, Play 1. b4!, Everyman Chess, 2008.