Robert James Fischer, dit Bobby Fischer, né le à Chicago aux États-Unis et mort le à Reykjavik en Islande, est un joueur d’échecsaméricain, naturalisé islandais en 2005.
Champion des États-Unis à quatorze ans en 1957–1958, il devient champion du monde en 1972 en remportant, sur fond de guerre froide, le « match du siècle »note 1 à Reykjavik face au Soviétique Boris Spassky.
Il contribua de façon décisive, par ses revendications lors des tournois, à l’amélioration de la condition de joueur d’échecs professionnel, tant du point de vue financier que de l’organisation matérielle des tournois.
Après s’être retiré de toutes les compétitions en 1972, Fischer disputa en 1992, à Sveti Stefan et à Belgrade, pendant les guerres de Yougoslavie, un match revanche contre son adversaire de 1972, Boris Spassky, en violation de l’embargo proclamé par le département d’État américain. Menacé de poursuites par son pays, il termina sa vie en exil ; d’abord en Hongrie, puis au Japon, de janvier 2000 à mars 2005, et enfin en Islande, de 2005 à 2008. Il y multiplia les déclarations antisémites et anti-américaines.
L’Américain Bobby Fischer interrompt momentanément l’hégémonie soviétique en se débarrassant avec une facilité déconcertante de tous ses adversaires : 6-0 contre Mark Taïmanov, 6-0 contre Bent Larsen et 6,5-2,5 contre Tigran Petrossian lors du cycle des candidats.
- Le match a lieu en juillet et août 1972 à Reykjavik. Spassky est battu par Fischer : 8,5-12,5 (+3 -7 =11).
En 1975, Fischer renonce à défendre son titre contre Anatoli Karpov car la fédération internationale n’avait pas accepté toutes ses exigences sur les conditions d’un match (gain du match au premier joueur obtenant dix victoires et le champion conserve son titre en cas d’égalité 9 victoires à 9).
En 1992, Fischer et Spassky disputèrent un « match revanche » non officiel en Yougoslavie, remporté par Bobby Fischer sur le score de +10 -5 =15. Ce fut la seule apparition de Bobby Fischer dans une compétition d’échecs depuis le match de 1972. Fischer s’était rendu en Yougoslavie malgré l’embargo et l’interdiction du département d’État américain et en conséquence ne put se rendre aux États-Unis après le match.